Partie 1 : Origines du projet et objectifs
Il y avait une manière de faire de l’élagage avant le nouveau décret, désormais il y en a une autre obligatoire !
Yann Barberon, fondateur et président de Kleyk
On vous explique tout !
Yann Barberon, le fondateur et président de KLEYK, possède plus de 30 ans d’expérience en tant que chef d’entreprise dans le milieu de l’élagage et vous explique tout sur le décret 2021-1833.
Aujourd’hui encore, malgré son activité au sein de KLEYK, Yann continue de gérer en parallèle son entreprise d’élagage par passion.
« Ma vie professionnelle tourne autour du secteur de l’élagage depuis 30 ans,» nous révèle Yann lors d’une interview, « mais cela a bien failli s’arrêter avec l’arrivée du décret 2021-1833 ! Au début, j’ai tenté, comme tout le monde, de respecter ce nouveau décret en créant mes propres fiches d’intervention sous format papier. Je me suis vite rendu compte qu’il était très difficile, voire impossible de respecter toutes les exigences du nouveau décret avec ce mode de fonctionnement et je me suis même posé la question si je devais continuer ou arrêter mon entreprise car les sanctions en cas de non-respect sont très lourdes. A ce moment précis de ma vie, j’ai très vivement critiqué ce décret car aucune solution n’est venue l’accompagner. En clair, c’est à nous de mettre les moyens pour s’y conformer peu importe les efforts que cela impose. Je rappelle que nous autres arboristes ne sommes pas des administratifs, les efforts à faire pour nous sont donc énormes ! Ce n’est qu’après un certain temps de déni que je me suis sérieusement penché sur le contenu du décret et ses véritables objectifs » (autre que de nous rajouter des obligations, rajoute Yann avec humour).
« Je me suis pourtant vite rendu compte que s’il exigeait de nombreuses choses, il permettait aussi d’encadrer la profession surtout au niveau de la sécurité et la prévention des accidents qui sont souvent graves dans notre profession et qui peuvent arriver au moment où l’on s’y attend le moins.
C’est à cette période que j’ai décidé de créer une application numérique pour remplacer les fiches d’intervention papier et améliorer ma conformité au décret d’un côté mais surtout la sécurité de mes gars sur les chantiers ! En clair, inventer une solution pour faciliter la mise en conformité des entreprises d’élagage par rapport à ce décret tout en optimisant la sécurité ! L’aventure a commencé à ce moment ! J’ai d’abord cherché à savoir si une solution existait à travers mon réseau mais je me suis vite rendu compte que non. Soit les entreprises ne connaissaient pas le décret et ne l’appliquaient pas, soient elles étaient dans la même situation que moi et n’avaient pas vraiment de solutions excepté les fiches d’intervention papier qui ne sont pas du tout adaptées.
A partir de là, j’ai décidé de créer une application moi-même mais je n’avais aucune connaissance dans le développement informatique. Fort d’une riche expérience professionnelle dans l’élagage qui pousse à la persévérance, j’ai fini par trouver des solutions !
J’ai pris contact avec Hugo Malatrait, un développeur informatique qui possède plusieurs années d’expériences dans le développement de programmes informatiques et de logiciel et que j’ai la chance de connaître. Il a accepté de rejoindre l’aventure et nous avons commencé à travailler ensemble sur une ébauche du projet. Il est désormais le responsable développement de KLEYK.
Rapidement, nous avons constaté qu’il manquait quelque chose qui permettait de faire la connexion entre le programme informatique, les connaissances abouties liées à l’élagage et au décret et enfin la direction de la création du projet.
C’est à ce moment que Ludwig Legrand, un ingénieur qui a déjà conduit des projets dans l’automobile et la défense nous a rejoint pour devenir le responsable projet au sein de KLEYK.
Il est important de souligner que l’entreprise KLEYK est indépendante, nous n’avons touché ni aides ni subventions de quelque nature que ce soit pour créer l’application.
Voilà donc comment tout a commencé », conclut Yann avec un sourire.
Au sujet du décret :
« Il date de fin 2021. Ce nouveau décret, qui concerne toutes les entreprises qui effectuent des travaux d’élagages, est donc venu renforcer les exigences en matière de sécurité » déclare Yann.
Décret n°2021-1833 du 24 décembre 2021 relatif aux règles de sécurité applicables aux travaux agricoles dans les parcs et jardins et à d’autres travaux d’entretien de la végétation
– Pour consulter le décret, cliquez ici.
Il est désormais applicable dans toute la France et concerne toutes les entreprises d’élagage, des indépendants aux plus grosses sociétés, en passant par les salariés d’autre secteurs ou des collectivités territoriales qui interviennent sur des chantiers d’élagage rentrant dans le cadre du décret 2021-1833. Cet ensemble de nouvelles règles oblige les entreprises à adopter de nouvelles mesures organisationnelles, administratives et sécuritaires qui peuvent être coûteuses, contraignantes et difficiles à mettre en place.
Mais une question s’est rapidement posée, déclare Yann : « Que risque-t-on si l’on n’est pas en conformité avec le décret ? Cette question je l’ai directement posée à la personne qui a créé le décret lors d’une conférence organisée par l’UNEP et je l’interroge sur les sanctions. » Voici la réponse :
« Le fait de ne pas mettre en place les nouvelles règles du décret au sein d’une entreprise est considéré comme une “faute inexcusable de l’employeur. L’impact sera de grosses amendes de la MSA ou de l’inspection du travail en cas de contrôle et de non-présentation des fiches d’intervention lié aux chantiers d’élagage. »
Concrètement cela représente des amendes entre 4500€ pour un indépendant et plus de 10 000€ pour une entreprise ou commune avec des salariés et plus si récidive.
Mais en cas d’accident sérieux sur un chantier nécessitant les secours et l’arrivée de l’inspection du travail vous risquez encore plus gros !
Pour une fiche non réalisée dans un contexte d’accident : c’est un risque pénal, en tant que chef d’entreprise vous pourrez directement être convoqué devant le procureur de la république. Vous risquez de payer les indemnités de handicap du blessé (salarié ou pas) et même une fermeture administrative ainsi qu’une potentielle condamnation pénale !
C’est là que rentre en jeu l’application KLEYK qui permet de créer des fiches d’intervention numériques conformes au décret 2021-1833 en quelques minutes.
Pourquoi le nom KLEYK ?
KLEYK c’est pour le clic des boucles automatiques du harnais et pour la clef de la sécurité sur les chantiers ! D’où la serrure à la place du tronc sur le logo !
Pour en savoir plus, lisez la partie 2 : les objectifs de KLEYK