Retour sur l’installation d’un écuroduc par SOS Ecureuils Roux

Un retour sur cette journée intense de montage de l’Ecuroduc dans la canopée
Maxipontoise le 17 novembre 2018.

Récit de Laurent Sulfour, secrétaire de l’association SOS Ecureuils Roux

Samedi matin, vers 9h, le groupe se retrouve au pied du grand hêtre qui va recevoir le palan. Il fait frais, un peu brumeux et le café est le bienvenu. La circulation automobile commence son ballet interminable. Des gendarmes s’assurent de nos revendications en ce jour de contestations et nous encouragent.

Au pied du grand hêtre, là où se pose la première corde, un écureuil dérangé par la montée de ce premier reptile aux couleurs fluo, s’enfuit de branche en branche pour nous observer de loin. C’est un bon signe. Finalement, le ciel bleu est de mise. L’air est frais mais pas d’humidité. Les arbres sont agréables à monter. Au premier grimpé, le maire de la commune et un élu viennent nous saluer. Puis les grimpeurs se scindent en deux équipes, l’une vers le hêtre, la seconde sur le chêne.

Après la pose de poulies mousquetons et cordes, l’installation peut commencer. À midi l’amarre s’élève au dessus de la route à 15 m du sol en toute sécurité sans avoir eu besoin d’arrêter les voitures. 100 Kg de cordage qui vont permettre à la circulation de Sciurus vulgaris de reprendre au-dessus de celle des humains.

À 13h une pose s’impose autour d’un frugal repas à l’ombre des hêtres. Des automobilistes nous saluent, pour encourager notre entreprise.

La deuxième partie de l’après-midi sera consacrée au réglage de la grande «bête» de 60m. C’est au tour de l’équipe de chêne de monter et de fixer définitivement le bout de l’amarre. Enfin, sur le hêtre, les grimpeurs règlent le palan et lestent le système avec une bûche de 40kg qui va permettre une tension de 320kg. L’écuroduc est rectiligne et prêt à permettre aux lutins des bois de franchir à nouveau et en toute sécurité, la route des hommes.

À 16h tout est en place. À 17h nos valises sont faites. Nous reviendrons sur le site dans un mois pour vérification du dispositif.

Un grand merci à toute l’équipe, au président, au bureau, aux grimpeurs, aux logisticiens, aux photographes et observateurs, aux simples passants et aux amis. Sans oublier les personnes qui n’ont pu être là mais qui nous soutiennent. À tous ceux qui ont contribué de prés ou de loin à l’aboutissement de ce projet associatif.

La majorité des petis écureuils retrouvés le sont par des professionnels suite à des chantiers d’élagage ou d’abatages. Il est possible visuellement de repérer des indices de présence de nids. Dans ces cas, ne faut-il pas essayer de différer les travaux pour une période plus favorable et présentant moins de danger pour les petits écureuils ? Ces diagnostics pourraient en plus être valorisant pour vis à vis des clients. Cela peut être une bon moyen de sensibiliser aussi le grand public.