Portrait du mois : Guy Bernard JAN

Guy-Bernard Jan

Educateur

Portrait de Guy-Bernard Jan

Je suis né en 1959 en Anjou où j’ai pu pratiquer dès mon plus jeune âge de nombreux sports de plein air, j’étais dans les arbres dès que je pouvais.

A 23 ans, éducateur chez les apprentis d’Auteuil à l’époque, j’avais déjà une solide expérience du bucheronnage et du grimpé libre armé d’une tronçonneuse.  

J’ai commencé à Paris l’élagage avec Bruno KREPS, courte expérience qui m’a mis le pied à l’étrier avec la ceinture de cuir et la corde en chanvre plus les griffes françaises. Bruno est aujourd’hui toujours un ami mais je ne suis pas fait pour la grande ville!

Technique : premiers essais au rappel dans l’arbre avec un shunt descendeur

1984 Nantes. Beaucoup de variété d’arbres ! Là j’ai eu un appel de Bruno me disant qu’il y a des élagueurs qui taillent autrement (article de FRANCIS DEJHONQUE) sur le coup je me dis « oui mais ils ne taillent rien ! » Et après réflexion : « bon sang mais c’est bien sûr ! » c’est comme la taille des fruitiers en respectant les bourgeons.

Technique : modification du harnais komet bleu: je coupe les bretelles, j’évite les brûlures aux épaules et prends de l’aisance dans les mouvements.

Rencontre avec François TAVERNIER qui a des chantiers d’élagages sur Nantes, et avec Dominique LAFOND qui travaille pour lui. Mon copain et associé Michel DOINEL et moi-même sympathisons avec eux. Dominique fait des chantiers et démos dans toute la France, Il est passé à Tours Fondettes. Grace à une info de sa part, je participe à un concours à Châteauneuf du Rhône. Je termine deuxième et m’y fais remarquer en explosant le record aux griffes.

Technique : griffes françaises simples pas chères confortables légères, toujours d’actualité

A ce premier championnat, je fais la connaissance de l’important Pierre DECOMBE. C’est aussi l’occasion de nombreux échanges dans une ambiance euphorique. Je rentre à Nantes super motivé. Michel et moi prenons des stagiaires (LEMORVAN, DOUILLET)

L’appel de la vraie nature se faisant le plus fort, je revends mes parts de TIMBER ELAGAGE (ma petite entreprise) à Luc JOGUET (troisième associé) et deviens chef d’équipe en Dordogne chez WILLIAM MOORE. Merci du tuyau François DAUCHEZ !

Je ne m’adapte pas au statut de salarié, l’expérience dure quelques mois ! Je recommence plus loin tout seul, avec plus de ressenti encore dans l’arbre.

Technique : 1992 utilisation de la scie japonaise et le port du casque, Merci MOORE !

En Dordogne, les illustres cowboys, François DAUCHEZ, Etienne BARTEAU, Jean Louis JEGARD, et Christian PAGNIEZ se rencontraient souvent, on profitait de MOORE et aussi Pierre AVERCENQ , Francis HALLE

Technique : au championnat de Montpellier 94, Fred MATTIAS sort un SUPER harnais avec un pont intégré, le BUTTERFLY. Je décide de rajouter un deuxième pont pour la technique du double rappel

Les années AGAP,

Les frères ATGER, MATTIAS, DUSSENE, SAPIN, EXERTIER, LES GARS DE LA FIF, ET PLEIN D’AUTRES

Tous ce petit monde se retrouvait et échangeait le savoir gratuitement sans stage ni règle, que des conseils, des démos de passionnés. Et lors des poses, c’était des récits d’actions venant des quatre coins de la France, des gags ou accidents…

Je tirais à l’arc et essayais depuis quelques temps de passer des cordelettes, la technique n’était pas au point.

Un jour Christian PAGNIEZ après une rencontre avec les américains et FREDERIQUE MATTIAS, nous montre l’efficacité des fils utilisés chez eux et des petits sacs, on a ri, mais on a compris qu’on ne grimperait plus comme avant !

Technique : À Nantes M.Schneider nous montre comment grimper avec 2 prussiks, complément pour le double rappel.

1997 Je ralais souvent sur le fait des secours si peu réalistes au concours d’élagage, Christian PAGNIEZ coordinateur à Nérac me propose deux jours à « casser » des stagiaires pour chercher les bonnes techniques de sauvetage.

Lors d’un concours à Paris je présente mes techniques de sauvetage.ETIENNE BARTEAU comme cobaye, Christian AMBIEHL ET Fabrice SALVATONI s’intéressent à la chose et j’obtiens un prix d’encouragement pour continuer, Le Prix FRANCIS DEJONGHE en 2003.Un manuel de secourisme avec le financement et l’aide de la MSA est édité.

Depuis le matériel évolue lentement.Pour ma part j’ai mis au point une canne à pêche que certains appellent « la Guibette » qui me sert toujours et me permet de viillir à l’économie.

Je pense que nous avons eu une véritable chance de vivre tous ces moments extraordinaires de l’évolution de ce métier dans l’arbre, les rencontres, les copains de toute la France y était fantastique, chaleureux, internationale et instructive, merci à tous ! Et bonne branche !