Le portrait du mois : Loïc Daviet le dépanneur des parapentistes

Loic Daviet

Dépanneur/Sauveteur

Portrait de Loic Daviet

Loïc Daviet, gérant de Canopée Verticale, est un arboriste grimpeur et technicien cordiste de 37 ans domicilié en Haute-Savoie, sur la région annecienne.

Il est salarié depuis 18 ans dans une entreprise connue d’Annecy (Champier SARL), spécialisée dans l’élagage et l’entretien de l’arbre.

Mais laissons-lui la parole ! Il va nous expliquer en quoi sa deuxième activité est des plus originales.

Né au pied des massifs alpins et issu d’une famille tournée vers le monde de la spéleo, mon éducation se cantonne dès mon plus jeune âge à progresser au bout d’une corde. C’est un atout majeur pour un gamin qui préfère construire des cabanes et arpenter les cimes des sapins plutôt que fréquenter les bancs de l’école.

Cette vielle passion de môme me pousse en 1996 à rejoindre le Centre de Formation Professionnelle Forestier de Châteauneuf du Rhône pour obtenir mon Certificat de Spécialisation d’arboriste grimpeur et de devenir un passionné du monde arboricole.

En 1999 une 1ère structure spécialisée dans le dépannage de personnes pratiquant le vol libre voit le jour. Marsupilacime est né.

Cette petite société fonctionne en collaboration avec un collègue de travail, lui-même arboriste et bien connu dans la grande famille arboricole (Benoit PELLARIN).

Cette petite entreprise va vite progresser pour être remplacée par Canopée Verticale en 2009.

Notre savoir-faire et notre connaissance parfaite du terrain de montagne nous permet de dépanner les pratiquants du vol libre (parapentistes, deltistes) suite à un accident en milieu périlleux.

A la demande du propriétaire du matériel de vol, nous effectuons recherche et récupération de leur matériel, aussi bien au sommet des cimes qu’au fond d’un canyon ou en plein milieu d’une falaise.

Précurseur d’un tel service de dépannage dans une région mondialement connue pour la pratique du parapente, notre service devient vite indispensable au sein du réseau de vol libre en cas de pépin.

Les dépannages se succèdent de jour comme de nuit, en parfaite harmonie avec les services de secours.

Surnommés les MARSU, Benoit et moi-même parcourons les forêts et les falaises de notre région pour récupérer des voiles, afin de les restituer à leurs propriétaires. Nous limitons ainsi le sur-accident de personnes souhaitant décrocher elles-mêmes leur matériel de vol.

Cette activité saisonnière nous demande une réaction rapide et une disponibilité accrue, d’où l’avantage d’être deux. La fréquentation croissante des sites de vol et la météo rapidement changeante en montagne nous obligent souvent à effectuer plusieurs dépannages en même temps et en moins de 24h (parfois entre 5 et 6 récupérations par week-end).

Cette activité annexe à notre vie professionnelle au sein des métiers arboricoles nous donne une vision différente de la grimpe. Nous vivons des situations exceptionnelles et de grands moments de plaisir, comme par exemple en étant seul au sommet d’un somptueux hêtre à la tombée de la nuit, à 1h de marche de la voiture, dans des paysages splendides, puis à finir notre dépannage dans un camping du coin à boire une bonne bière en compagnie d’un parapentiste coréen ou belge qui récupère son matériel avec une certaine fébrilité suite à son sauvetage en hélico quelques heures auparavant.