Océanoguy : expédition scientifique en Guyane

Premier retour sur l’expédition de CAFOTROP en Guyane

OCANOGUY

Opération Canopée de Guyane

Le saviez-vous ? La canopée des forêts tropicales hébergent une activité intense. Ce que l’on connait de la flore et de la faune des forêts tropicales est essentiellement basé sur des études à hauteur d’homme. On ne sait que peu de chose sur ce qu’il se passe en hauteur. Et pourtant, nous avons le devoir de préserver ses forêts pour le bien de la planète, pour la santé de tous.

Notre expérience et notre savoir-faire en matière d’exploration de la canopée nous permet d’aller découvrir la richesse de cette canopée. Soutenez-nous et nous vous emmenons dans la cime des arbres pour y révéler ses secrets.

Objectif : La forêt guyanaise, porte d’entrée de l’Amazonie en France, est d’une richesse exceptionnelle. Elle est intacte pour la plus grande partie, bien que s’y développe d’une part des infrastructures liées au développement et d’autre part l’orpaillage illégal. Des études préliminaires montrent que la faune de cette forêt est riche mais sensible aux activités humaines. Plus d’atèles (Kwata, Ateles paniscus, Atelidae) dans les arbres, et pourtant, nous les avons entendus tout proche de nous à quelques centaines de la route sur les collines proches… En revanche, nous avons tout de même ‘capturés’ dans nos appareils RECONYX ® HC 600 et Ultrafire, les images et une vidéo des kinkajous (Potos flavus, Procyonideae) en train de se déplacer (et de disperser les graines) dans la canopée des arbres yayamadou (Virola kwatae, et V. michelii, Myristicaceae) à plus de 30-40 mètres du sol, probablement pour s’y nourrir des fruits encore disponibles en février. Et puis, il y a aussi tous les jaguars et autres ocelots, et leurs proies favorites, biches, pécaris, agoutis, paca, et tatous géants, tout cela à quelques 200-500 m de la route !

Nous présenterons cette faune autant au sol que dans les arbres après une saison d’étude par piégeage et collecte. Celle-ci englobera les Insectes (piège d’interception, chasse à vue), mammifères (piège photo et vidéo), reptiles (piège ?) et oiseaux (capture par filet). Les méthodes utilisées sont non invasives et sans conséquence sur la faune, excepté les collectes d’insectes qui nécessitent la prise de spécimens. Doit-on y inclure une étude de la flore ?

Les méthodes de piégeage et de capture seront utilisées autant au sol que dans la canopée. L’accès à la canopée sera réalisé par les méthodes de grimpe issues de l’élagage.
Le site ciblé pour l’étude est dans une zone forestière qui a été affectée par l’ouverture récente de la Route Nationale 2 du coté de St George de l’Oyapock, et qui fait l’objet d’un suivi par notre équipe depuis 2013 (financement Labex DRIIHM et CNRS).

L’expédition sera accompagnée d’un ou une anthropologue qui assurera la communication avec les populations locales de façon à rendre compte de la perception de l’environnement des locaux.
L’étude fera l’objet d’un suivi reporter et photographique. Ce suivi inclura l’animation d’un blog, la prise de vue de toutes les captures, un reportage et une diffusion sur tout type de média. Une restitution aura lieu sur place dans le but de diffusion des connaissances et de sensibilisation de la population à leur environnement, notamment auprès des écoles.